Déconcertant est le premier mot qui vient à l'esprit quand on aborde un roman d'Amélie Nothomb. On est surpris par tant de violence, de cruauté. Les mots sortent parfois de la décharge publique du verbe et de l'âme. En tant que lecteur, il est rare de rencontrer cette crudité au milieu d'un style aussi précis et percutant. Il est beaucoup question de la laideur, qu'elle soit physique ou morale. Il est impossible de rester indifférent à ces histoires qui se lisent d'un trait.
 

Hygiène de l'assassin (1992)
Éditions Albin Michel
Premier roman publié par Amélie Nothomb (elle avait 25 ans).

Tout est étrange dans l'univers d'Hygiène de l'assassin. Le thème est centré sur la littérature. Les dialogues constituent l'essence même du roman. L'atmosphère est pesante, tant les personnages sont tendus lors de leurs joutes verbales. Aucun n'en sortira indemne. Le lecteur sera lui aussi troublé par ce récit où la laideur et la méchanceté occupent une place de choix.

Attentat (1997)
Édition Albin Michel
Collection livre de poche

La beauté et la laideur sont elles incompatibles? Deux êtres peuvent ils trouver l'amour et faire abstraction de leur apparence? Attentat nous donne un éclairage original et extrémiste sur le sujet. Ici pas de demi mesure, lui est le plus hideux des hommes, elle est la plus divinement belle des femmes. La cruauté est bien sûr au rendez-vous dans ce sixième roman D'A. N.