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Comte de Lautréamont

Les Chants de Maldoror (1868-1869)
Éditions Booking International

Définir l'indéfinissable est au dessus de mes forces... Le Comte de Lautréamont était-il fou lorsqu'il a commis ces textes? Nul ne le sait. Les six chants de Maldoror résonnent comme un porte flanquée violemment, qui sortirait de ses gonds pour écraser son manipulateur. Ces poèmes en prose délurée ne connaissent pas de limites: la digression est reine, la violence souveraine, la lutte contre le tout puissant acharnée. Maldoror est-il le personnage central de l'oeuvre, est-il le narrateur, est-il l'auteur, va-t-il vaincre le Créateur? Le récit est admirable, incohérent, obscène, cruel, incroyable, baroque, halluciné, c'est une insulte à la platitude. Maldoror veut être l'incarnation du mal, un peu au dessus de la masse grouillante des Hommes, légèrement en dessous de Dieu, il va distribuer son venin à qui croisera son chemin.

Difficile de résister à la tentation, je vais citer ici quelques mots d'Isidore Ducasse (alias Lautréamont). Tout d'abord une phrase qui peut passer pour un moment de lucidité de l'auteur, ensuite un exemple magnifiquement alambiqué du style de Lautréamont:


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